Romarin Billong, du football à la finance

Ancien footballeur professionnel, l’ancien international camerounais Romarin Billong s’est depuis reconverti dans la finance et mène une vie prospère. Lui qui a vécu beaucoup de choses dans sa vie profite pleinement de son temps, que ce soit avec son entreprise ou en tant qu’intervenant dans des émissions de télévision notamment. Portrait.

® cacpture d’écran-Sportnbiz

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C’est dans un petit café tranquille et calme du 8ème arrondissement qu’a lieu l’entretien. Au début tout se passe comme prévu. Nous faisons connaissance en buvant un (très bon) café. Mais juste avant de commencer l’échange, il reçoit un coup de fil d’un de ses clients. Je me dis que ça ne prendra que quelques minutes. Sauf que vous connaissez la suite, la conversation téléphonique dure plus longtemps que prévu, sous fond d’incompréhension, voir même de quiproquo avec un client manifestement pas très professionnel. Le dialogue de sourd s’éternise. Jusqu’à durer plus d’une demi-heure. Mais heureusement, j’ai de la marge, je prends donc mon mal en patience jusqu’à ce que l’appel se finisse. Enfin. L’échange peut donc commencer.

Ce n’est pas n’importe qui ce Romarin Billong. Pas le plus connu des ancien footballeurs, certes, mais il a tout de même eu une carrière honnête, longue de 12 ans entre 1990 et 2002, sans oublier ses 16 sélections pour le Cameroun. A 44 ans, il a déjà vécu beaucoup de choses, comme évoluer à la fois pour Saint-Etienne et Lyon pendant sa carrière. Ce qui pour lui n’a rien de particulier « c’est un peu spécial pour les supporters. En tant que joueur je dis toujours la même chose en précisant que je suis lyonnais, un vrai lyonnais. Je suis arrivé à l’âge d’1 an en France et à Lyon ». Surtout si d’entrée on fait preuve de clarté sur la question « Donc quand je suis allé à Saint Etienne j’ai tout de suite mis les choses au clair en disant que j’étais un vrai Gone et ça ne changera pas, que j’allais mouiller le maillot, faire mon job etc… Mais je n’en resterai pas moins un lyonnais le jour où je partirai de chez les verts. » Il a également connu quelques moments de joie inoubliables avec sa sélection « j’ai le souvenir d’un match joué au Zimbabwe pour se qualifier pour la Coupe du Monde 1998 en France qui était extraordinaire (N.B : victoire 2-1 du Cameroun) mais aussi un match amical dans l’ancien Wembley contre les anglais qui était chargé d’émotion. »

Une reconversion réussie dans la finance

Mais Romarin Billong, ce n’est pas seulement l’ancien footballeur. Désormais il partage principalement son temps entre interventions dans des émissions de télévisions comme  l’Equipe du soir  (sur la chaine sportive l’équipe 21) et surtout dans son entreprise, la « Financière Dioclès » qu’il a lui-même crée en 2011 et dont il en est le président. Mais cela n’aurait pas été possible si il n’avait pas obtenu son Master 2 (aujourd’hui appelé DESS) au cours de ses 3 premières années professionnelles. Diplôme qui fut suivi d’une année à l’ESCP Europe, où il s’est spécialisé en gestion de fortunes. Ce type de gestion qui est une des plus importantes problématiques traitées par son entreprise « l’objectif principal est de traiter les problématiques relatives au chefs d’entreprises, aux familles fortunées et aux sportifs/artistes de haut niveau ». Et surtout en instaurant une relation de confiance et humaine avec ses clients « En créant ma propre entreprise je voulais aligner mes intérêts sur ceux des clients, et non sur ceux de « l’entité » comme cela se passe souvent quand on travaille pour une banque. Ça m’a permis d’être en phase avec moi-même, avec ma philosophie de la gestion de patrimoine et de fortune. (…) Quand vous travaillez dans une banque vous changez de poste une fois tous les 2, 3 voire 5 ans. Alors que moi quand je crée mon entreprise c’est pour être présent dans les 20-30 prochaines années. On va créer du lien, de l’humain. C’est une relation de long terme. »

Mais au fait, d’où vient cette passion pour la finance ? « Ce devait être en 1991 ou 1992, j’ai acheté à titre personnel une action comme ça pour découvrir. A l’époque c’était en franc. Et puis je suivais ça d’autant plus que je connaissais toutes les théories économiques même si ici cela correspondait principalement à de la finance de marché, analyser une société, le marché etc… Et ça m’a plu ! Du coup je me suis dit que plus tard je me spécialiserai là-dedans. » Pour un résultat plutôt probant à ce jour.

Portrait réalisé par Nicolas Lecompte-Boinet

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